136 p. (édition imprimée)
roman classique, 2009
nouvelle traduction
traduit du russe par :
Boris de Schlœzer
ISBN : 978-2-35586-018-8
prix : 19 € / 4,99 € ttc
Un des textes les plus caractéristiques du grand écrivain russe, un récit très connu et toujours très lu dans le monde entier, avec La Sonate à Kreutzer, qu’il écrivit la même année (en 1889). La lecture de Tolstoï nous confronte directement, comme toujours, aux questions essentielles qui inquiètent l’âme humaine : ici, la prise de conscience de soi devant la mort imminente.
descriptif du contenu
Le héros est un fonctionnaire, magistrat, satisfait de lui et de sa vie ordinaire. Jusqu’au jour où la maladie, à travers des souffrances qui le conduisent inéluctablement à la mort, lui ouvre les yeux et le met face à face avec lui-même, avec son égoïsme et sa petitesse. C’est lorsqu’il atteint le fond du désespoir que le héros, de petit, devient grand, transfiguré et réconcilié avec lui-même par le sentiment d’un pardon mystique. Signe que la mort est toute proche. Or en vérité la mort n’existe pas car la peur a disparu… Serait-ce cela la rédemption ?… À une époque où personne n’est plus à l’abri d’une maladie subite sans espoir de guérison, ce texte est d’une pertinence poignante, et redonne à tout lecteur la conscience de lui-même, s’il l’avait perdue…
L’histoire est « des plus simples, des plus ordinaires et des plus atroces ». On y assiste aux derniers jours d’un homme, sous le regard de ses proches et, plus terrible encore, de sa conscience. Rien de purement abstrait, pourtant : petites frivolités, quotidien ordinaire, sentiments circonstanciés sont les pierres de l’édifice qui menace ruine. La concision du texte en assure l’intensité ; selon un rythme étudié, l’angoisse grandit, devient épouvante, pèse de tout son poids sur les derniers jours d’Ivan Ilitch et le précipite, avec le lecteur, à la rencontre d’une mort forcément trop proche.
particularité
L’agonie la plus célèbre de la littérature, et qui n’en a pas fini de susciter des interprétations tranchées et contradictoires. Dans un style épuré, Tolstoï ne se contente pas de poser les questions fondamentales : il nous les fait vivre et connaître l’insoluble angoisse face à l’absurdité de la vie et à une improbable rédemption.
auteur
Le comte Lev Nikolaïévitch Tolstoï, dont le nom a été francisé en Léon Tolstoï, (1828-1910) est, avec Fiodor Dostoïevski, un des géants de la seconde partie de la période connue comme l’âge d’or de la littérature russe (débutant en 1820, avec les premières œuvres de Pouchkine, et se terminant en 1880 avec les dernières grandes œuvres de Dostoïevski). Ses trois grandes œuvres les plus connues sont les romans Guerre et Paix, Anna Karénine et Résurrection. Les œuvres de Léon Tolstoï sont considérées désormais quasiment comme des ouvrages philosophiques, et souvent étudiées comme tels dans les plus grands établissements universitaires du monde.
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