le papier écologique

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  • la demande de papier permanent
  • les actions en faveur du papier permanent
  • le papier recyclé
  • avantages
  • élaboration de la pâte à papier recyclé
  • les démons du papier recyclé

le papier permanent

La première norme internationale pour le papier permanent (ISO 9706) a été publiée par l’International Standard Organisation (ISO) en mars 1994 et fixe « les prescriptions pour qu’un papier destiné à l’établissement de documents soit permanent », c’est-à-dire qu’il reste chimiquement et physiquement stable pendant une longue période.
Le symbole attaché à cette norme est le signe mathématique de l’infini dans un cercle portant en dessous la mention ISO 9706.
Le papier permanent doit être exclusivement fabriqué à partir de pâte chimique en milieu neutre ou alcalin. Cependant, il n’est pas nécessaire d’utiliser des chiffons comme matière première. Le bois peut donc être utilisé à condition d’éliminer tous les constituants non cellulosiques et en particulier la lignine.

l’offre du papier permanent:

L’offre du papier permanent dépend de l’offre des pâtes chimiques et de la situation technique et économique de l’industrie papetière. Selon l’étude de Bernard Pras et Luc Marmonier (1), la production de pâte chimique représentait 70 % de la production totale française en 1988, soit 1,58 million de tonnes. Par ailleurs, selon la même étude, la France importe des pâtes essentiellement chimiques. L’offre de pâte chimique est importante et ce n’est donc pas la matière première qui fait défaut. La production de papiers à base de pâte chimique représentait 66 % des papiers d’impression et d’écriture en 1988.
Ce changement dans la fabrication du papier a des causes techniques (diminuer la corrosion des machines), économiques (le carbonate de calcium constitue une charge très économique) et écologiques (diminution de la pollution des eaux). La fabrication en milieu neutre est moins onéreuse que la fabrication en milieu acide. Cependant, fabriquer du papier avec de la pâte chimique en milieu neutre ne suffit pas à produire du papier permanent, mais constitue une des conditions nécessaires.
En revanche, il est vrai que les pâtes chimiques nécessaires pour la fabrication du papier permanent sont plus chères que les pâtes mécaniques, thermomécaniques (TMP) ou chimico-thermomécaniques (CTMP). Il en ressort qu’à qualité égale de pâte chimique, il n’y a pas de surcoût de fabrication pour un papier permanent.

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la demande de papier permanent

Les éditeurs :
Ce sont presque toujours les éditeurs qui choisissent et achètent le papier. Le poids économique des éditeurs vis-à-vis des papetiers varie en fonction de leur importance. Par ailleurs, la consommation du papier pour l’édition est très loin de représenter la totalité des papiers d’impression (moins de 7 %). D’après l’étude de Pras et Marmonier, les « éditeurs manifestent, dans l’ensemble, une certaine ignorance, une certaine indifférence, une adhésion de principe mais des réserves ». Il semble que les éditeurs soient avant tout sensibles au rapport qualité-prix et soucieux de réduire le prix de revient du papier.
Les secteurs pour lesquels les éditeurs recherchent des papiers de qualité sont : les encyclopédies et les dictionnaires, les albums et les livres de bibliophilie, les ouvrages de référence et, dans une certaine mesure, les livres scientifiques.

Les imprimeurs :
ils sont avant tout préoccupés par les critères de rentabilité et de qualité de l’impression en fonction des techniques utilisées. Ils jouent auprès des éditeurs un rôle de conseillers techniques. Comme les éditeurs, ils ne semblent pas informés, mais pensent que le papier permanent ne devrait pas poser de problème particulier lors de l’impression. L’étude du Centre de Recherche sur la Conservation des Documents Graphiques a en effet démontré que pour « les encres noires, bases de tout texte imprimé, les impressions conservent leurs caractéristiques visuelles et chimiques, avant et après vieillissements artificiels », mais que « les impressions en couleurs testées ont montré une plus grande disparité suivant la composition des diverses formules d’encres ».

Les bibliothèques :
Les bibliothèques de référence (bibliothèques nationales) et universitaires sont très intéressées par la possibilité d’obtenir ou d’acheter des ouvrages sur du papier permanent. Les autres types de bibliothèques (municipales et de prêt) sont souvent handicapées par la faiblesse de leur budget. Par ailleurs, il n’existe de centrale d’achat pour aucune de ces catégories de bibliothèques. De plus, elles n’achètent pas directement auprès des éditeurs, mais le plus souvent auprès des divers libraires locaux. Par conséquent, les moyens de pression sont inexistants.

Les libraires :
ils n’ont quasiment pas d’influence, sauf en tant que conseillers auprès des clients.

Les auteurs :
en se montrant sensibles à la permanence de leurs ouvrages, ils pourraient avoir une certaine influence. Mieux informés, ils pourraient inciter les éditeurs à les publier sur papier permanent.

Les lecteurs-consommateurs :
les lecteurs, les bibliophiles et les utilisateurs quasi-professionnels de bibliothèques (universitaires et étudiants) pourraient constituer un groupe de pression importants, car seuls des ouvrages en bon état permettent l’accès aux informations qu’ils contiennent.

Les écologistes :
ils pourraient être sensibilisés également, puisque la fabrication du papier permanent est moins polluante. Cependant, ils militent avant tout pour l’utilisation du papier recyclé, ce qui va à l’encontre des préoccupations de permanence. Un papier recyclé est moins stable chimiquement, et ses propriétés mécaniques sont inférieures à celles d’un papier neuf. Ces papiers ont une durée de vie nettement plus courte que le papier permanent.

Les pouvoirs publics :
ce sont eux les gardiens du patrimoine national. Il leur revient à ce titre d’être le principal moteur d’une action en faveur de l’utilisation du papier permanent dans l’édition et la production de documents destinés à l’archivage. Malheureusement, l’administration, pour des raisons liées à la gestion rationnelle des ressources en matière première, recommande l’utilisation du papier recyclé.

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les actions en faveur du papier permanent

Grâce à l’établissement de la norme ISO 9706, il est enfin possible de coordonner les efforts et les mesures à prendre pour la promotion du papier permanent. Cependant un important travail d’information et de sensibilisation reste à réaliser, en particulier en France.
À l’instar de ce qui a déjà été entrepris dans d’autres pays, notamment aux États-Unis, il faut continuer à sensibiliser les personnes concernées par la publication (éditeurs, imprimeurs) et par la conservation des papiers (bibliothécaires et archivistes). Cette information devrait comprendre la diffusion d’une documentation concernant les normes et les fabricants de papier permanent.
Malgré ces efforts réalisés depuis 1992, l’enquête de la société hollandaise Swets & Zeitlinger menée en coopération avec l’EFLC (5) montre que :
– les deux tiers des 142 éditeurs ayant répondu à l’enquête ignorent les normes de papier permanent ainsi que les recommandations de l’Union Internationale des Éditeurs à ce sujet,
– la demande faite aux éditeurs pour l’utilisation du papier permanent, notamment par les bibliothèques, reste faible.
Un effort considérable d’information et de sensibilisation reste donc à accomplir. Par ailleurs, il est important d’obtenir une bonne couverture médiatique et de demander aux pouvoirs publics d’assurer un rôle moteur pour encourager largement l’usage du papier permanent. Le papier permanent pourrait être promu lors de manifestations comme les salons et foires du livre, où se retrouvent à la fois les professionnels et les amateurs du livre.

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le papier recyclé

Nous consommons de grandes quantités de papier (journaux, magazines, cahiers, emballages, etc.). En Europe cela représente en moyenne 190 kg/an/habitant et en Belgique près de 340 kg/an/habitant !
Cette consommation effrénée de papier pèse lourdement sur l’environnement.
Heureusement, le papier se prête bien au recyclage et, pour de nombreux articles, il existe des alternatives recyclées :
papier WC ;
papier cuisine ;
papier graphique : cahiers, papier à lettres, papier à dessins, papier pour impression ;
albums photo ;
enveloppes ;
chemises en carton, fardes ;
nappes et serviettes, mouchoirs ;
papier cadeau.
Les papiers-cartons représentent, en poids, 60% des emballages collectés sélectivement.
Au total, plus de 1.800.000 tonnes de vieux papiers sont collectés et la moitié est effectivement recyclée.

types de papier recyclé :
On appelle « recyclé » un papier comprenant au moins 50% de fibres provenant de déchets de papier imprimé (post-consommation).
Les déchets de papier sont parfois classés en fonction

de leur provenance :
– déchets de papeterie, de haute qualité (pré-consommation) ;
– autres déchets non imprimés, de haute qualité (pré-consommation) ;
– déchets imprimés, de haute qualité (post-consommation) ;
– déchets imprimés ou non, de basse qualité (post-consommation).

du taux de fibres recyclées :
le papier peut provenir d’un mélange de fibres recyclées et de fibres vierges, par exemple : 90/10, 75/25, 60/40 ou 50/50, ou entièrement de fibres recyclées ;

des traitements subis au cours du recyclage :
le papier peut être désencré ou non, blanchi ou non, lavé au savon biodégradable.

Le papier le plus « écologique » est le papier 100% recyclé de post-consommation, non désencré, non blanchi. Il est de couleur gris-beige clair. Cependant, il existe une grande variété de papiers recyclés pour tous les usages (enveloppes, intercalaires, fiches, papier couché, papier listing, papier photocopie…). Leur couleur peut varier du gris foncé au blanc neige en passant par le crème et le gris clair. Il existe aussi du papier recyclé coloré.

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avantages

Le principal désavantage du papier recyclé actuel est sa « réputation », héritée de ses prédécesseurs pelucheux et absorbants. De sérieux progrès ont été réalisés  : l’utilisation en photocopieuses ou imprimantes ne constitue par exemple plus un obstacle.
Le recyclage donne une nouvelle vie aux vieux papiers, mais il a ses limites. En effet, au fil des opérations de recyclage, la qualité des fibres diminue : les fibres sont abîmées et elles ont tendance à se raccourcir.
Selon le type de papier à fabriquer, on estime qu’une même fibre peut être réutilisée en moyenne de 2 à 5 fois. Recycler indéfiniment les mêmes fibres de bois est IMPOSSIBLE ; il faut réintroduire régulièrement des fibres vierges dans la chaîne de production.
L’utilisation de fibres vierges est donc complémentaire à l’utilisation de fibres recyclées.

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élaboration de la pâte à papier recyclé

Le papier recyclé est devenu une nécessité pour préserver l’environnement, aussi la récupération du papier est elle de plus en plus importante : en 2002, 5,5 millions de tonnes de papiers et cartons on été récupérés, sur 11 millions consommés.
La pâte à papier est élaborée selon un procédé particulier. Les vieux papiers (issus en général de magazines et de cartons) sont déchiquetés, filtrés puis mis à tremper dans des cuves. Le désencrage reste facultatif, mais il est possible de retirer l’encre de la pâte en lui faisant subir plusieurs nettoyages successifs, avec du savon, de l’air, voire des dissolvants (comme ils peuvent être très polluants, ils doivent être utilisés le moins possible). Ces opérations de lavage et de traitement n’utilisent que très peu d’eau, voire pas du tout.
Le papier recyclé peut être utilisé pour la majorité des travaux d’impression ; d’ailleurs, les imprimeurs ont maintenant l’habitude de travailler avec ces papiers de plus en plus demandés. Des grammages allant du 70g au 350g sont ainsi facilement disponibles. La qualité d’impression sur ce type de papier est excellente, y compris pour les photos, et les journaux sont essentiellement d’origine recyclée.

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les démons du papier recyclé

Le papier recyclé a longtemps souffert de sa mauvaise réputation : il était considéré alors comme pelucheux et absorbant pour l’encre avec une abondance de poussières qui favorisait le bourrage papier des imprimantes. Ce n’est heureusement plus le cas et de sérieux progrès ont été réalisés comme en témoignent les contentements de nombreux organismes et administrations. Du côté des fabricants de matériel d’impression, Canon, par exemple, garantit que le papier recyclé peut être utilisé sans problème sur tous les appareils (sans augmenter le taux de défaillance ni la consommation de toner ou d’encre). Le recyclage des vieux papiers ne se réalise malheureusement pas ad vitam æternam. En effet, au fil des opérations de recyclage, la qualité des fibres diminue : elles sont abîmées et ont tendance à se raccourcir. Selon le type de papier à fabriquer, on estime qu’une même fibre peut être réutilisée en moyenne de 2 à 5 fois. C’est pourquoi il faut ensuite introduire dans la fabrication du papier recyclé des fibres vierges en complément des fibres recyclées.

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