Valéry Piskounov

écrivain russe, écrit en russe
vie et travaille en Russie, à Rostov-sur-le-Dov

 

Auteur de romans et nouvelles, inédit en France, vivant dans une province de Russie, au lectorat choisi et au talent incontestablement reconnu en Russie, mais quelque peu oublié par l’establishment médiatique littéraire.

La première publication de Valéry Piskounov date de 1973, aux éditions Rosizdat, qui ont publié aussi certains de ses ouvrages fantastiques et poétiques, Hélios cherche la planète (1977), Surpasse le vide (1981), Ici, on a atterri (1987), les Pigeons dans la valise (1990).

Dans la revue littéraire Novyi Mir sont parus les romans Quelle âme souhaitez-vous exactement ? (1991), Volnomou volia (1994), paru en français, en 2008, aux Éditions Temps & Périodes, sous le titre Journal d’un Mercenaire. Dans la revue Znamia, les nouvelles Le Nombre de la Bête (1990), Mythes de la colline Bechtou (1997), En nourrissant le dragon (1996) et d’autres.

 

plume

Sa langue a la verve puissante de la littérature russe classique. Sobre et aiguisée, d’une extrême finesse, sa plume enregistre des événements dont il se fait le témoin impartial et scrupuleux. Son art déroute ainsi à la mesure de notre monde, qu’il nous dépeint à travers mille facettes, tour à tour naïves ou ironiques, et qui concordent à en brosser un tableau des plus marquants.

V. Piskounov par lui-même

« Je suis né dans le nord du Caucase, dans une ville peu connue dans le monde, mais célèbre en Russie pour ses eaux thermales, Kislovodsk, pas loin de la maison où est né Alexandre Soljénitsyne. Plus tard, j’ai vécu à Gueorguievsk, où Soljénitsyne aurait aussi séjourné, puis à Piatigorsk, station thermale du kraï de Stavropol, et enfin, à Rostov-sur-le-Don, où je vis jusqu’à aujourd’hui.

Mes premiers livres sont parus à Rostov dans une maison d’édition locale, puis à Moscou dans la revue Novyi Mir. Au début des années 90, je suis devenu l’un des auteurs majeurs de cette revue littéraire, la plus réputée de Russie. Plus tard, j’ai cessé de collaborer avec Novyi Mir, le lien s’est rompu et le roman qui y avait été annoncé, “l’Évangile selon Marie” (la rédaction de la revue en avait changé le titre, pas assez politiquement correct à leur goût…) n’est paru que partiellement : seuls les premiers chapitres ont été publiés. Je ne garde pas rancune à cette politique de la nouvelle rédaction, car j’avais déjà compris à l’époque que j’apportais un esprit qui n’était certainement pas conforme à la nouvelle mouvance, disons chrétienne-libérale. Autant dire que les critiques de Moscou n’aimaient plus aimé citer mon nom. Par conséquent, ma biographie littéraire n’est pas riche d’un certain type d’événements sensationnels, ni d’articles dans les journaux. »

quelques mots de l’auteur

à propos de son ouvrage Journal d’un Mercenaire, février 2008

« J’ai voulu me faire connaître au lecteur français pour lui dire ceci : ne jugez pas la littérature russe à l’aune des salons moscovites petit-bourgeois.

Dans la métaphore que je développe dans ce roman, le lecteur averti verra non seulement la guerre du Caucase et la destinée d’un engagé volontaire, mais il verra que la tradition de Pouchkine, Tolstoï et Tchekhov continue, qu’elle est toujours vivante. Cette tradition ne joue pas la mode, elle fuit les « projets » socioculturels creux, elle continue de créer son propre monde. Un peu comme le chevalier sans peur et sans reproche. À ses risques et périls, comme toujours… »